Argumentaire pour la spécialité

Publié le : 24 avril 20203 mins de lecture

L’évolution démographique des stomatologues de 1980 à 1993, montre un âge moyen en 1993 de 47 ans. Ces praticiens ont actuellement 56 ans et seront pour la plupart partis en retraite dans les 4 ans. Le recrutement des stomatologues par le biais du DES de stomatologie depuis la disparition du CES de stomatologie en 1991 montre le peu d’intérêt des médecins pour cette spécialité (un ou zéro candidat de 91 à 94, 13 candidats en 95),(voir aussi : La chirurgie manque de bras) les médecins préfèrent s’orienter vers les DES de chirurgie maxillo-faciale ou d’ORL donc vers la traumatologie lourde, la carcinologie et la chirurgie esthétique.
Les départs en retraite des stomatologues ne sont donc pas compensés pour l’activité de chirurgie buccale ( 17 nouveaux arrivant pour 140 départs à la retraite de 1989 â 1995).

Les textes de la Commission des Communautés Européennes visant à la reconnaissance mutuelle des diplômes et à l’exercice effectif du droit d’établissement et de libre prestation de services mettent en évidence les points suivants: les deux spécialités dentaires européennes sont l’orthodontie et la chirurgie buccale que l’on retrouve en Allemagne, au Danemark, en Irlande, aux pays bas, au’ royaume uni (pages 5.1.4 et 5.1.5 réf XV/E/5265/2/90 -FR) ainsi qu’en Finlande et en Suède (page L1 /167 du JO des Communautés Européennes du 1er janvier 95) de plus l’Italie et l’Espagne bénéficient de dispositions transitoires pour ce conformer aux directives européennes (pages 5.1.8 et 5.1.9).

Noter qu’il n’existe aucun pays où une compétence en implantologie est reconnue, ceci semble normal du fait que l’implantologie n’est qu’une partie de la chirurgie buccale. La libre prestation de service des spécialistes en chirurgie buccale européens ne peut être assurée en France du fait de l’absence de reconnaissance de la spécialité dans ce pays (page 5.1.8). la durée et les conditions de formation des spécialistes en art dentaire européens doit être d’une durée minimale de trois ans dans un centre universitaire après cinq années d’études théoriques et pratiques (JO des Communautés Européennes du 25 juillet 1978 – 78/687/CEE). Le DESCB entre dans ce cadre.

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En conclusion

Il découle de ces observations que par le biais du DESCB la France est en mesure d’accéder à la spécialité en chirurgie buccale. Ceci permettrait de résoudre un problème de santé publique lié à la disparition des stomatologues non remplacés par les médecins et autoriserait la libre circulation des praticiens spécialistes membres de la CEE.

Notre syndicat souhaite voir apparaître cette spécialité ceci est légitime compte tenu de la durée du DESCB. Même si le nombre de praticiens pratiquantl’exclusivité en chirurgie buccale est relativement modeste, plus de 5000 cabinets d’omnipratique ou d’ODF bénéficient à ce jour en France des services rendus par cette activité. Il s’agit donc de recadrer un problème de santé publique à sa juste valeur.

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